En immersion à Sawiensta !

Le périple continue dans la communauté de Sawiensta !

Nous y accédons après une petite marche qui nous offre une magnifique vue sur deux fleuves qui se rejoignent. La montée est assez rude mais nous arrivons enfin à une petite rivière qui entoure le village. Comme à son habitude, Agathe tombe dedans en traversant.

Nous sommes alors accueillis par tous les habitants, certains sont en tenue traditionnelle Awajun. Ils entament alors une cérémonie de bienvenue avec danse, chants, et masato (une boisson fermentée mastiquée au préalable par les femmes awajun). Ils nous tracent un maquillage rouge sur le visage, signe de fête.

Nous sommes les premiers touristes blancs qu’ils accueillent et Rosita, notre guide, nous explique que c’est une grande émotion.

Six Awajun nous présentent alors une pièce de théâtre qui retrace les traditions du mariage et de la mort.

Les femmes étaient auparavant « achetées » par le père du futur mari, qui devait ensuite offrir à sa future femme des cadeaux pendant 5 mois. Au terme de cette période, les 2 étaient mariés.

Cette pratique est maintenant révolue, mais de nombreuses femmes dans l’assemblée ont été ainsi mariées de force.

On nous sert ensuite un délicieux repas sur de larges feuilles de bananier: du poisson de la rivière et de la yuca (manioc).

Le poisson est là-bas un plat de fête, et l’Apu du village (le maire/chef) nous explique qu’ils cherchent particulièrement à développer le tourisme dans la communauté. Nous avons donc droit à un cours d’Awajun, qui est très compliqué à prononcer.

Nous proposons ensuite un cours équivalent en anglais et français. Beaucoup d’enfants et adultes viennent y assister et tous se prêtent au jeu.

Ils nous emmènent ensuite dans une petite cabane où ils présentent tout leur artisanat, que nous pouvons acheter. Rosita nous expliquent qu’ils cherchent à accentuer ce revenu.

Elle nous montre sa maison, qu’elle n’occupe plus et où nous dormirons (sur des planches de bois). Nous pouvons nous baigner et laver dans la rivière, un petit coin de paradis.

Une famille nous invite à manger, et nous goûtons un autre poisson délicieux sous les yeux de nombreux curieux.

Nous nous réunissons autour du feu dans notre maison, et commençons à chanter, ce qui semble beaucoup plaire aux femmes et enfants qui nous rejoignent. Ils chantent également leurs chants, puis Agathe et Benoit leur proposent un spectacle de bolas (improvisés avec des lacets et lampes de poche).

Enfin, c’est l’heure de se coucher avec des sourires plein la tête.

Le lendemain le réveil est plutôt difficile, au chant du coq et du dindon.

La nuit a été fraîche et nous sommes contents de manger soupe et canne à sucre.

Rosita nous emmène visiter le chakra de sa soeur, c’est à dire son espace de plantation. Chaque famille en possède au moins un, où la femme cultive le nécessaire pour se nourrir: yuca, stachapapa, cocona, etc. Certains sont très grands, très loins, et ils occupent les femmes tous les jours car demandent beaucoup de travail.

Nous mangeons dans une maison typique Awajun, très belle et construite avec un savoir-faire impressionnant par un seul homme.

Nous pouvons ensuite retourner nous baigner, puis c’est le moment du départ.

Nous sommes absolument ravis par ces 2 jours en immersion dans la communauté, et très déçus d’apprendre que nous ne pourrons pas réitérer l’expérience à Chipe car le fleuve est trop dangereux à cause de la pluie.

Les 2 jours que nous étions censés passer là-bas sont donc remplacés par une visite des environs en touk-touk et un cours de céramique dans une communauté accessible seulement par peque-peque (petit bateau).

Nous fabriquons des bols en terre qui sont bien moins beaux que ceux de notre professeur. Une fois rentrés, nous commençons des tests de recettes à présenter lors de notre vente pour l’association Nugkui à la fiesta de dimanche.

Rosita aime beaucoup nos crêpes, et même notre gâteau au chocolat brûlé qui n’a pas le goût de chocolat…

Enfin, hier, nous aidions une femme de la communauté Umukai dans son chakra: désherbage de son champ de yuca. Nous étions impressionnés par sa rapidité et son efficacité, tandis que Benoit, Marielle, et Alex se faisaient piquer par des fourmis géantes (Benoit n’a retrouvé sa main que ce matin).

C’était très fatiguant, et elles font ça tous les jours !

Aujourd’hui, c’est repos et préparation de la Fiesta, nous allons donc beaucoup cuisiner pour pouvoir vendre la Comida de Francia et financer l’achat de ciment pour une nouvelle maison de l’artisanat.

En espérant que cette fois, nous maîtriserons la cuisson…

À bientôt pour de nouvelles aventures !


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