
Dimanche 20 juillet, l’association organise une journée de levés de fond et nous avons donc l’honneur de tenir un stand de vente de crepes et pizza aux locaux. Les péruviens apprécient grandement et apres un peu de difficultés, nous arrivons a vendre tout notre stock dans l’apres midi. Nous découvrons également le talent des femmes pour le volley. Ici les hommes ne jouent qu’au foot et le volley est réservé aux femmes. C’est donc leur passe temps en dehors du travail et elles apprennent à en jouer dès leur plus jeune age.
Nous avons l’honneur de faire un match contre une équipe de joueuses locals et nous nous faisons naturellement éclatés en réussissant à ne marquer qu’une dizaine de points en 3 sets.
La bonne nouvelle c’est donc que nous réussissons à récolter un peu d’argent pour l’association : 120 soles. C’est l’équivalent d’un quart d’un salaire péruvien (le salaire moyen est de 400soles): En euro, cela équivaux seulement à 34€.
Le lendemain, direction la mairie pour demander une audience au maire. Pour lui, voir des blancs dans sa mairie, qui sont venus s’intéresser à la culture Awajun au bout du Pérou, signifie beaucoup. Il souhaite une collaboration plus étroite entre nugkui et la mairie dans le but de développer le tourisme de sa ville. Et étant Awajun, le partage de sa culture était également quelque chose d’important pour lui. Grâce à cette rencontre nous avons pu obtenir un accès à l’Internet pour donner un cours d’utilisation d’ordinateurs à quelques femmes Awajun le lendemain.
L’après midi, visite d’un complexe scolaire religieux pour enfants « monjas » Awajun, c’est à dire enfants muets. Le site accueille 500 enfants, dont 340 femmes.
Les batiments font très neufs, avec de belles finitions, une présence ecclésiastiques partout, beaucoup d’artisanat et de décoration. Cela dénote beaucoup avec tout le reste des batiments que nous avons vu depuis notre arrivée. Nous sommes étonnés du traitement si spécial (et luxueux) qu’ont les muets dans la culture Awajun. Après avoir redemander à Rosita plusieurs fois pourquoi il y a autant de personnes muettes chez les awajun, nous comprenons enfin que depuis le début il ne s’agit pas de muets mais de moines…. vive les erreurs de traductions ! Ainsi, tout prend un peu plus de sens. Le père de famille peut choisir d’envoyer son enfant dans cette école et à l’arrivée au secondaire l’enfant choisi s’il souhaite continuer dans une voie religieuse ou pas du tout. Les enfants allant à cette écoles doivent porter un voile devant la bouche durant toute leur scolarité.
Le soir, notre hôte ayant la flemme de cuisiner nous sommes allées nous sustenter dans un resto du coin. Plat typique que nous avons déguster : chicharronnes de poulet (nuggets en gros), pescado grillé, sopa de légume, pollo à la plancha, aeropuerto (250 gr de riz avec quelques légumes). Miam. Bidou content.

Mardi matin : Cours d’ordinateur. Nous avons appris quelques notions de base d’utilisation d’un ordinateur à 5 femmes awajun : utilisation de la souris, taper du texte, enregistrer des fichiers etc. C’était la première fois qu’elles touchaient un ordinateur.
Direction une rivière pour une petite baignade l’après midi. Joli spot mais il pleut donc quelques frisquets ne mouillent que le doigt de pied. Rosita, telle une Awajun intrépide, gravit via une liane à un promontoire situé au dessus de la rivière pour faire un plouf.
De retour à notre logement, c’est reparti pour plancher sur la suite de notre voyage : le trek.
Mercredi, dernier jour en forêt amazonienne. Nous offrons différents cadeaux aux communautés nous ayant accueilli. Des tôles pour les Sawiensta et du ciment pour les Umukai qui souhaitent réaliser un sol pour leur maison d’artisanat. Pour Nelida notre hôte typiquement péruvienne, qui aime parler TRÈS fort le matin et si possible très très vite de sorte que nous ne comprenions rien, nous lui offrons une poêle à crêpe !
Pour Rosita la meilleure des guides, une magnifique enceinte Bluetooth qui peut également servir de lampe (accessoire bien utile dans sa communauté où il n’y pas l’électricité).
Le matin, un esprit maléfique a pris possession du corps d’Alex et nous faisons donc appel à nelida pour effectuer un exorcisme. L’esprit, nommé affectueusement Spwirftz, est capricieux et s’est créé un bon nid douillet dans les entrailles. À force de léchouilles d’amour, de douches froides, et d’incantation shamanique (invocation de l’esprit amoxicilline), le corps d’Alex reprend peu à peu le contrôle.
Le midi, nous déjeunons avec la communauté Awajun pour leur souhaiter un au revoir. Nous avons comme d’habitude droit à un bon repas typique Awajun : yuca, poisson frit, pollo, banana, yuca, yuca
Le soir il est l’heure de faire nos sacs, de poser nos dernières questions à Rosita, d’écouter les dernières histoire de coups de machettes dans le crâne en cas d’adultère, et de déguster encore un poulet.
Jeudi matin, en avant la joyeuse troupe, c’est parti pour 6h de route (en comptant les arrêts) jusqu’à Chachapoyas notre prochaine ville d’arrêt. Spwirftz continue de jouer des tours à notre chère et tendre Alexandra. C’est donc un chouette voyage folklorique que nous passons, à l’aguet d’un vomi impromptu.
Fatigués comme jamais, nous arrivons à bon port aux alentours de 16h. Petite randonnée jusqu’à notre auberge qui se trouve à l’autre bout de la ville. Ce qui nous permet de découvrir que la ville est fort vallonnée. Vive les montées. Vive les descentes. Vive la pluie.

Gros dodo. (Après une journée vraiment peu passionnante)
L’auberge est très chouette et accueillante. Nous avons enfin le droit à des matelas moelleux, une douche chaude, et surtout : DU SILENCE !
Après une bonne nuit de sommeil, c’est parti aujourd’hui pour une découverte de la ville ! Découverte de la place d’armes, de la cathédrale, et de tous les temples qui se sont mis d’accord pour être tous fermés. Nous visitons également un musée sur les Chachapoyas (peuple disparu de nos jours). Grâce à un beau document traduisant les écrits en français, nous profitons pleinement de ce musée et en apprenons beaucoup sur leurs anciennes traditions de vie.
Nous mangeons dans un merveilleux restaurant où aucun de nous ne reçoit le plat qu’il avait commandé..
L’aprem, nous visitons le musée d’ethnologie et de religion de Santa Ana (la grand mère de Jesus). C’était pas folichon et fort petit, mais nous avons appris quelques éléments historiques de la ville.
Ce soir, nous faisons nos courses pour les prochains jours et mangeons dans un super café/restaurant végétarien (enfin!).
Demain c’est parti pour le petit trek dans les terres péruviennes, direction la cité de kuelap ! Aux prochaines news !